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dimanche 21 février 2016

Metro 2033

Metro 2033, Dmitry Glukhovsky, 
L'Atalante, 640p. 
Mai 2010.


Bon alors celui-ci ça faisait un bon moment qu'il me donnait envie. Et puis quand une amie m'en a parlé, et en bien, je me suis dit que le moment était venu pour moi de me lancer.

Nous sommes donc en 2033, à Moscou. Une guerre a provoqué une catastrophe nucléaire, sur laquelle nous n'avons que peu d'informations. Mais depuis une vingtaine d'années les survivants vivent terrés dans le métro moscovites. Ils se nourrissent de champignons et de cochons, vivent en mini-sociétés dans les stations qui n'ont pas trop de dangers. Certaines stations se sont associées pour se soutenir, pour faire du commerce, ou pour mettre en place un pouvoir politique commun. On retrouve donc dans le réseau du métro une sorte de société contemporaine en format réduit. Mais avec des hommes qui survivent plus qu'ils ne vivent.

Artyom est né à la surface, mais depuis son plus jeune âge il vit dans le métro. Il n'a pas de souvenirs de dehors. Et son rêve c'est de pouvoir retourner y vivre. Alors qu'il surveille le couloir qui mène à sa station, pour tenter de repousser l'invasion des "Noirs" (des êtres nés de modifications dues à la radioactivité), il se retrouve chargé d'une mission de la plus haute importance: transmettre un message au cœur du métro, pour obtenir l'aide qui leur permettra de repousser durablement les Noirs, et sauver les habitants du métro.

La quête en elle-même n'a rien d'original. Comme dans les romans de chevalerie, un héros pas encore héros se retrouve avec une quête qui le dépasse et qui, menée à bien, permettra la survie de son peuple. 
Comme dans de nombreux romans de fantasy pour mener à bien sa quête il devra surmonter des épreuves difficiles, des obstacles qui se mettent en travers de sa route et lui donne l'impression que jamais il n'arrivera au bout. Il se retrouve aidé par des personnages secondaires qu'il rencontre au gré de ses pérégrinations.
Rien de bien original non plus. Et pourtant j'ai adoré ce roman. Pourquoi?
Parce que comme dans les plus grands romans de la sorte l'auteur a crée un univers complet. A chaque station que traverse Artyom son histoire. Chaque fois l'auteur nous raconte le passé de la station ou son évolution récente, ses guerres ou ses alliances diplomatiques, le mode de fonctionnement de la station, et, le cas échéant, les dangers qui l'a menacent. Aucun univers n'est laissé au hasard, tout est pensé, construit. Et j'ai trouvé cela remarquable.
Les personnages qu'il rencontre au cours de son aventure ne sont, certes, pas tous hyper profonds ou hyper intéressants, mais chacun lui apporte une aide. Une aide dans la poursuite de sa quête, une aide philosophique et intellectuelle, une aide indispensable.

Sans vouloir spoiler, je dirais juste que la fin m'a laissée pantoise!  [Attention, j'ai lu la première édition, et non celle qui vient de sortir avec un nouveau dernier chapitre inédit] Je ne m'y attendais pas du tout, et je l'ai trouvé très intelligente.

Seul carton jaune que je mettrais à ce roman, c'est la quasi absence de femmes. Les seules que l'on croise sont des femmes qui font la popotes, vendent leurs charmes ou ceux de leurs enfants... Comment dire... Cela heurte un peu ma corde sensible de féministe.
Mais bon cela ne gène en rien la lecture de ce morceau magistral de science-fiction!



Je voulais donc me lancer, ensuite, dans la lecture de Futu.Re, son nouveau roman sorti chez L'Atalante, mais là je n'ai pas le courage de me lancer de nouveau dans un tel pavé. Il va me falloir quelques livres avant....

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